À la manière d’un vieux conte, nous aimerions parler de pudeur aux enfants, de ce que nous dévoilons et de ce que nous cachons de notre intimité au regard des autres.
En coulisse, une fille qui ne peut pas entrer en scène parce qu’il y a quelque chose d’elle qu’elle ne veut pas dévoiler. Sur scène, un garçon en jupe avec une épée de bois, qui s’y complaît sans crainte du ridicule. Le théâtre n’est-il pas, par essence même, le premier lieu de l’exposition de soi, à travers son auteur qui écrit seul et en silence quelque chose qui est fait pour être dit à voix haute et devant tout le monde, et ses acteurs pour lesquels, entre jardin et cour, le théâtre n’est rien d’autre qu’un passage à découvert.
Le printemps habillé par l’hiverLors des chantiers sur les saisons qui ont conduit à la création de L’hiver quatre chiens mordent mes pieds et mes mains, le duo d’artistes avait l’intuition qu’il y avait là matière à une autre forme en relation avec les saisons. À chaque représentation de L’hiver… une robe était peinte, chaque fois la même et pourtant chaque fois unique. Aujourd’hui, Philippe Dorin et Sylviane Fortuny sont à la tête d’une collection de plus de cent robes, ressort principal de cette nouvelle histoire et matériau de base de la scénographie d’Abeilles, habillez-moi de vous. Entre les représentations en tournée où ces robes ont été fabriquées, et celles du spectacle à venir, il y a comme un écho « d’un côté l’atelier, de l’autre la boutique, d’un côté la ruche, de l’autre le pot de miel.
Mise en scène Sylviane Fortuny | Avec Camille Voitellier (distribution en cours) | Lumière Violaine Burgard | Musique Catherine Pavet | Assistante à la mise en scène Christelle Lechat | Régie Jean Huleu | Constructions| fabrication accessoires Benoit Finkler